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Le triomphe de TINA ou le bel avenir du populisme

Alors ? Sandwich au caca ou poire à lavement ? C’est en substance (éventuellement fécale), le choix devant lequel les personnages de South Park sont placés en 2004 pour désigner la nouvelle mascotte de leur école. Les enfants terribles du Colorado doivent décider du futur de cette fonction hautement symbolique après qu’un groupuscule de militants des droits des animaux se soit insurgé du sort réservé à la vache laitière qui officiait jusque-là bien malgré elle.

Évidemment, toute ressemblance avec la vie politique française ne serait que pure coïncidence en dépit de la présence récurrente de la maltraitance envers les animaux dans les médias. On ne me fera donc pas dire ici que Hollande est une Prim’Holstein[1]. De nombreuses différences[2] entre le bovin et le diplômé d’HEC (attention, placement de produit) interdisent de toute façon les raccourcis forcément abusifs.

Quoi ? Comment ose-t-on ? Dans ce moment sacré que constitue l’élection présidentielle dans notre république laïque (on n’est pas à une contradiction près), comment peut-il être permis de bercer à ce point dans l’humour irrévérencieux si ce n’est dans l’outrance humoristique ?

Illustration. La présentation des mascottes du mythique épisode de South Park avant leur débat tout aussi mythique.

Un peu d’humour

Que voulez-vous, j’ose des choses ces temps-ci[3]. Il faut bien se l’avouer : ce dont manque cruellement cette campagne présidentielle, c’est d’humour, surtout depuis le premier tour. Pas l’humour de Laurent Ruquier. Non, point de calembours foireux[4] tendance mépris de classe érigés en analyses fines de la société[5].

Non, je veux dire des bons trucs bien gras du cerveau ou pas qui mettent le nez des politiciens dans leurs costumes-cadeaux et les affres de la vie de château. Ha non, ça c’est de l’information.

Non, je veux dire celui qui rappelle qu’on ne peut dispenser des leçons d’expert en politique étrange sur un plateau télé que si, et seulement si, on affiche sur son poignet une Rolex[6] payée grâce aux fonds des lobbies de l’armement, preuve s’il en est, qu’on a réussi sa vie. Ha mince, encore de l’info.

Non, je veux dire celui qui évoque malicieusement que lorsqu’on affirme faire de l’emploi sa priorité, on évite normalement de promouvoir Premier ministre dès qu’on en à l’occasion ses ministres de l’Intérieur[7] analphabètes en économie et de s’assoir sur les recommandations de Bercy en mode buttplug/(Michel) Sapin de Noël… Ha non, ça c’est le hollandisme. Diantre ! Mais, ne faites pas les malins, vous voyez bien ce que je veux dire et si ce n’est pas le cas, la majorité silencieuse, elle, me comprend, la preuve étant qu’elle ne proteste pas.

Photographie. « Tree », sculpture gonflable de l’artiste Paul McCarthy, exposée place Vendôme à Paris en décembre 2014 avant qu’elle ne soit vandalisée.

L’humour n’a cependant pas disparu. Il existe encore lorsqu’il n’est pas censuré à la radio ou retiré des écrans par un oligarque soucieux du tords que quelques marionnettes mal embouchées pourraient faire à ses intérêts ludiques ou françafricains. Les réseaux sociaux et plus particulièrement Twitter sont des refuges salutaires.

Ainsi, Jean Quatremer, journaliste à Libération aime un tweet[8] qu’il retwitte du philosophe Raphaël Enthoven où ce dernier trouve le faiseur d’opinions de Libé « excellent. » Pendant ce temps, Emmanuel Macron, qui a fini par se rendre compte des gesticulations de meneuse de claques[9] du blogueur de Bruxelles en sa faveur, met en évidence dans une composition se voulant nonchalante, sa dernière lecture dans sa chambre d’adolescent… Et qu’expose-t-il : le dernier livre de Jean Quatremer. Ce dernier retwitte derechef. Ça alors !

Photographie. Captures d’écran du fil Twitter de Jean Quatremer.

Ailleurs, presque au même moment, Audrey Pulvar, journaliste sur une chaîne de télévision propriété d’un oligarque, se fait retirer des ondes pour manquement au principe d’impartialité parce qu’elle a signé une pétition contre le Front national.

L’humour politique, ou plutôt l’humour en politique, n’est donc pas mort. Il est même omniprésent, mais il faut savoir le débusquer et s’armer pour ce faire d’une bonne dose de cynisme.

On l’aura compris : campagne électorale, propagande, renvois d’ascenseurs entre candidats et partisans solidaires sont indissociables.

Il existe cependant un stade où l’humour tout autant que la critique s’effacent devant le dogme et l’insulte et il ne se trouve pas à Bastia. Malheureusement, cette campagne constitue une illustration de plus du phénomène. Lors de la semaine suivant le premier tour de l’élection présidentielle « salauds de gauchistes » s’est sans doute montré plus en vogue que « connards de banksters », mais « crétin de peuple » semble s’imposer progressivement sous l’impulsion d’une intelligentsia servile et narcissique caractérisée par une absence totale de réflexivité. La critique n’est comprise que sur un mode méprisant de l’autre qui, s’il était moins con, aurait le bon ton de voter comme il faut.

Il existe toutefois une catégorie mettant tout le monde d’accord : les abstentionnistes. Plus con qu’un abstentionniste, apparemment, on ne peut pas. C’est vite oublier que la connerie fait partie de ces choses largement réparties en société, sans doute parce que sa distribution n’est pas le fruit d’un rapport de force déséquilibré s’exerçant sur un marché où se rencontrent une offre et une demande.

Le macronisme, c’est le déni démagogique du rejet de la domination

Qu’il est facile de vouloir s’affranchir de cette triste réalité. Mais j’ai une nouvelle pour tous les macronistes moralisateurs : le macronisme, c’est le déni démagogique du rejet de la domination. Il constitue en cela un formidable terreau pour le populisme, notamment par sa dimension libérale-militariste.

« Quoi ? Sortez les canons ! Haro sur le fou qui ose remettre en cause le sauveur de la République et même de l’Europe si ce n’est du monde en attendant peut-être même de la voie lactée[10]. » Tirer d’abord pour s’épargner toute critique est l’attitude par défaut de tout éditocrate macroniste qui se respecte. Après tout, il faut bien qu’ils respectent quelqu’un et il ne leur est pas interdit de réserver ce privilège à leur propre personne.

Il n’empêche que le macronisme n’est, à ce stade de sa jeune existence, rien d’autre qu’une vaste entreprise de remballage de vieilles idées claironnées sur le mode tout aussi classique de « y’a qu’à » et de « faut qu’on » saupoudrer de « on ne peut plus se permettre » et autre « il nous faut avoir cette exigence. » C’est un discours qui instrumentalise au passage le péril gauchiste présenté comme tel par l’oligarchie et ses laquais et le péril fasciste qui lui affole les humanistes et autres mondialistes. La droite filloniste s’étant suicidée, décrédibiliser la gauche comme on décrédibilise le fascisme s’inscrit dans la poursuite d’un seul objectif : au final, il ne peut en rester qu’un, pourvu que ce soit Connor Macleod[11], heu… pardon, Emmanuel Macron.

En associant, macronisme et démagogie, je ne fais qu’énoncer une évidence, du type de celles qu’on retrouve dans toute entreprise de propagande et une campagne électorale en est une. Mais, cher lecteur, je vous sens sceptique (et non septique, encore que…). Asseyez-vous donc confortablement, je vous emmène en Macronie, cette province trop méconnue de la démagogie avec 7 destinations immanquables promues par En Marche ! sélectionnées de manière totalement partiale.

On pourrait poursuivre longtemps, mais vous avez compris : En marche !, ça vous fera les pieds. Moins d’État, plus de marché, plus de sécuritarisme et de militarisme, moins de droits sociaux, un alignement des retraites vers le bas, le tout sur fond d’âgisme où les jeunes sont les réceptacles serviles des lubies de plus vieux veillant jalousement sur leurs privilèges.

Manu du café du commerce dit que c’est über nouveau comme programme et que c’est ça le progrès. Manu, il est moderne, parce qu’il est pro business. Manu il dit les vraies affaires sur les vrais sujets et ça c’est forcément bien parce que Manu, il doit la vérité aux Français. Manu, intelligent, il est, et même que quand c’est dit à la manière de Yoda, incontestable, ça l’est. Manu, on n’a pas le droit de le critiquer parce que le critiquer c’est le salir et ça c’est comme croiser les effluves, c’est mal[13], car ça fait le jeu du Front national. C’est agaçant, hein ?

Le meilleur manque néanmoins encore à l’appel. Hé oui, rendez-vous compte, les principes du libéral-militarisme mis en avant par Macron sont mis sur le marché des idées politiques sous le nom de social-libéralisme. Ce dernier ne serait, il fallait oser, ni de droite ni de gauche, bien au contraire !

En cela, Macron se distingue admirablement du discours du Front national qui se dit, sans rire lui non plus, tout cela à la fois… tout en rejetant lui aussi les vieilles divisions de la gauche et de la droite. On pourrait s’y perdre, mais Jean-Marie Le Pen l’a clairement exprimé un soir de premier tour en avril 2002 en se disant socialement à gauche, économiquement à droite et nationalement de France. Comme quoi, en matière de propagande, plus c’est gros, plus ça passe. Qu’on soit frontiste ou macroniste, une même logique marketing fonctionne sans évidemment que les produits présentés soient équivalents.

Mais attendez, ce n’est pas fini ! Comme dans toutes les bonnes histoires hollywoodiennes, cette « révolution des idées » serait portée par un self-made-man pur produit de la méritocratie républicaine dont on sait pourtant à quel point elle n’est qu’une machine à parthénogenèse. Macron, serait ainsi un homme qui n’était rien il y a deux ans et qui sera sans doute Président de la République. C’est un véritable synopsis de film à la sauce Walt Disney qu’on nous sert. Même Rocky, de Sylvester Stalone, était plus nuancé et certainement plus subtil que le récit dont on nous abreuve… L’expérience de la pauvreté, peut-être ?

Évidemment, je n’ai pas fait le tour des aspects café du commerce option droitière qui caractérise le macronisme. Mais il y a une chose qu’il faut quand même ajouter : Emmanuel Macron a annoncé vouloir s’assoir sur le principe de séparation des pouvoirs et les faibles prérogatives du législatif dans cette 5e république à bout de souffle pour gouverner à coup d’ordonnances émises depuis son palais de monarque bonapartiste élu au suffrage universel. Fort de ce nouveau statut, il entend renouer avec la tradition de l’entre-soi aristocratique en profitant des chasses présidentielles qu’il projette de réinstaurer.

Et maintenant, répétez après moi : Macron n’est ni de droite ni de gauche, il réinvente la politique et il est le sauveur de la démocratie en France et peut-être même en Europe. Dites-moi, ça sonne comment ? Ça vous chatouille ou ça vous grattouille ? Soyez précis, c’est important, c’est de la France dont on parle.

Le caractère ubuesque du triomphe de TINA

Fallait-il se fendre d’un billet aussi fantaisiste et sans doute fortement trompeur au regard de son titre éminemment sérieux[14] ? Ai-je seulement l’arrogance de penser ne serait-ce qu’un instant que mon papier bien trop long sur mon petit blogue de rien aide en quoi que ce soit ? Non, je suis lucide… moi.

Le seul objectif de ce texte est de me faire du bien et c’est déjà pas mal, car j’en ai besoin. Rendez-vous compte : bien que je ne sois porteur d’aucun intérêt, d’aucun mandat collectif et que je ne brigue aucune obole de la part du futur monarque bonapartiste qui sera probablement élu dimanche, je vais voter Macron. Ma décision était prise dès l’annonce des résultats du premier tour. Je n’en ai même jamais douté.

Hein ? Comment ? Pourquoi ? Après avoir dit tout cela ? Hé, oui, en dépit de tout ce qu’est la macronite, je voterai contre le fascisme sans illusion quant à la nature régressiste de mon bulletin et au rapt dont il fera l’objet. Macron s’est montré clair. Tout en appelant de ses vœux à un sursaut républicain, il a annoncé qu’il interprétera chaque bulletin à son nom comme un soutien explicite à son programme. Sa démagogie se pare pour l’occasion d’une forme de franchise : mon vote contre le fascisme sera déformé en adhésion à un libéral-militarisme vecteur d’une domination que je dénonce. Ce n’est pas moi qui décide du sens de mon vote, c’est Macron.

C’est gravissime, mais ça pourrait être pire encore. Entre deux régressions, je choisis la moindre. C’est un choix d’autant plus simple en ce qui me concerne que la pire des deux options est une horreur abyssale. Entre le macronisme et le frontisme, je n’ai pas l’ombre d’une hésitation.

Revenons un instant à la question essentielle subtilement introduite au début de cet article : sandwich au caca ou poire à lavement ? Soyons clairs, avec un flingue sur la tempe, s’il ne m’est laissé le choix qu’entre bouffer de la merde et me purger les boyaux, j’opte sans l’ombre d’une hésitation pour la seconde possibilité, car, non, elles ne sont pas équivalentes. Je me dis qu’avec mon choix, j’ai une chance, une toute petite chance, de pouvoir à un moment à un autre recomposer ma flore intestinale et voir mon organisme retrouver un mode de fonctionnement qui lui permette d’expulser les matières non digestes sans intervention extérieure.

Oui, bon, l’allégorie est sans doute trop subtile pour les esprits embrumés des masses[15]. Avec cette pédagogite qui sévit partout, c’est à se demander si vous ne le faites pas exprès. Laissez-moi clarifier. La situation est totalement ubuesque. Pour me donner une chance un jour d’inverser la courbe dangereuse sur laquelle le libéral-militarisme a engagé les peuples occidentaux en organisant la soumission du politique comme du plus grand nombre aux forces dominantes du marché, je vais voter Macron… qui incarne tout cela. Et je vais le faire en sachant pertinemment que dans 5 ans les chances d’inverser la tendance seront plus faibles encore qu’aujourd’hui.

Ce second tour de l’élection présidentielle française de 2017, c’est le triomphe de TINA : there is no alternative, formule thatchérienne s’il en est une. En disqualifiant toutes les autres options démocratiques à force de démagogie, les pyromanes libéraux-militaristes de la société ont réussi à faire admettre qu’ils étaient les seuls connaissant suffisamment le feu pour endosser le rôle de pompiers… sauf à opter pour le fascisme. TINA est par essence une forme d’extrémisme qui est porteuse de sa propre dangerosité pour la société. Sa dimension libérale-militariste est une porte ouverte sur le fascisme électif auquel aspire le Front national en attendant le fascisme tout court.

Dans ce contexte, j’ai fais mon choix, mais je n’ai aucun appel au vote à lancer. Chaque citoyen inscrit sur les listes électorales a encore le droit de voter ou pas, comme celui de dire merde à ceux qui le jugent du haut de leurs certitudes morales.

La seule demande que je pourrais formuler serait en fait adressée aux muezzins du libéralisme perchés tout là haut sur leurs minarets médiatiques. Je me prends à espérer qu’ils se rappellent, avant qu’il ne soit trop tard, que le libéralisme est aussi une critique de la tyrannie et qu’il fournit plusieurs clés pour rendre compte de celle qui s’exerce actuellement. Je me dis qu’un jour, un de ces fameux faiseurs d’opinions réalisera que la possibilité d’un vote contraint et apeuré par la perspective du fascisme tous les 4 ou 5 ans ne suffit pas à légitimer la domination sans précédent dans l’histoire qu’exerce un nombre réduit d’oligarques sur le reste de la société.

Pour conclure, si vous organisez prochainement un dîner un mercredi soir à la Rotonde, au Fouquet’s ou ailleurs, pensez à moi. Je me fais fort d’essayer de vous distraire un bon moment. Et qui sait ? Peut-être réaliserez-vous qu’on est parfois le con d’un autre.

 

Yannick Quéau

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Photographie : le label informatif de la Recording Industry Association of America (RIAA) aux États-Unis  et de la British Recorded Music Industry (BRMI) au Royaume-Uni mettant en garde contre l’usage dans un morceau de musique d’un vocabulaire et de références pouvant heurter la sensibilité de plus jeune public. Le logotype est marque enregistrée aux États-Unis et au Royaume-Uni.

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Références

[1] Je vous imagine ici, cher lecteur, vous précipitant sur Wikipedia, mais sans l’avouer publiquement, afin de vérifier ce dont il s’agit, juste pour être sûr. Vous remercierez donc au passage cette encyclopédie en ligne de vous fournir avec autant de célérité et gracieusement cette précieuse information. Peut-être aussi en profiterez-vous pour louer un instant le fait de ne pas vivre sous un régime fasciste privant sa population de l’accès à ce bien commun.

[2] Productivité, émissions de gaz, utilité, rejet du militarisme, coût de production, intelligibilité du discours… trop de différences, on vous dit.

[3] Si vous n’avez pas la référence, vous êtes perdus et ne devriez même pas avoir le droit vote. Lire ce papier ne devrait pas vous être permis. Parlant de permis, vous ne devriez pas non plus être habilité à conduire. Révisez vos classiques !

[4] Je crois que c’est Jean Rochefort, corrigez-moi violement si je me trompe, que j’ai entendu dire un jour que le calembour était pour lui un pet de l’esprit. Je suis assez d’accord avec la formule qui a l’intérêt d’exprimer assez clairement ce que je pense de ceux que les émettent. Attendez, on me dit dans mon oreillette que Victor Hugo a écrit dans Les misérables que « le calembour est la fiente de l’esprit qui vole. » Décidément, les grands esprits restent très scatologiques.

[5] Une forme étrange de passéisme en moi associe systématiquement Laurent Ruquier à Éric Zemmour. Je saisis l’occasion de réhabiliter ce dernier qui, quand on y pense, est peut-être un des plus grands humoristes de son temps. Faire passer pour contemporains les discours nauséeux des années 1930, monopoliser autant de temps d’antenne tout en criant n’avoir jamais la parole, s’exposer en victime de la bien pensance pour mieux insulter l’humanisme après avoir été condamné plusieurs fois pour ses propos offensants dans le cadre d’une provocation à la haine religieuse et d’une incitation à la discrimination, c’est toute une performance tragicomique.

[6] En même temps, c’est bien la preuve que l’outrance n’est pas morte. S’afficher de la sorte avec à son poignet le salaire annuel de vacataires sans qui les universités ne fonctionneraient plus, il fallait oser.

[7] L’un après l’autre, évidemment.

[8] Le québécois et l’anglophone en moi ne peuvent s’empêcher de sourire à chaque mention du terme, car vous l’ignoriez peut-être, mais un twit est un con.

[9] L’expression française est bien plus adaptée que le pauvre « cheerleader » anglophone.

[10] Si vous trouvez bizarre qu’on en revienne à la vache laitière de South Park, c’est parce que c’est un complot illuminati tendance judéomaçonnique canal historique.

[11] Si la référence vous manque, vous n’êtes tellement pas popgeekhipsterin que je ne pense pas vous devriez avoir le droit de vote. D’ailleurs, quelqu’un peut me dire qui a traduit Connor MacLeod par Conrad MacLeod ? Le même qui avait traduit Millenium Falcon par Millenium Condor ?

[12] Sans vouloir déranger les lobbyistes-experts du domaine, je rappelle furtivement dans cette note de bas pages que les menaces n’ont pas le bon ton de se mesurer en points de PIB, pas plus que les moyens pour y faire face et que le PIB est un indicateur variable. En conséquence, le chiffre obtenu après l’application du pourcentage est tout aussi changeant. Mais bon, qui s’embarrasse encore de détails du genre ?

[13] Selon le docteur Egon Spengler (1984), le phénomène implique d’imaginer que toute forme de vie sur terre meurt instantanément et que chaque molécule de votre corps explose à la vitesse de la lumière.

[14] À ce sujet, au cas où ils ne seraient pas déjà informés, je signale aux doctorants et autres docteurs en sciences sociales en recherche de poste que de toute façon personne sur les comités de sélection ne se penche sérieusement sur le contenu de vos papiers. Ce qui compte c’est la ligne dans le curriculum vitae. Si le titre présente bien et surtout l’endroit où vous avez publié, votre curriculum vitae aussi. Mais de toute façon vos compétences compteront finalement nécessairement moins que vos allégeances. Travaillez… vos réseaux.

[15] Non, je ne suis pas condescendant, c’est juste le Raphaël Einthoven en moi qui s’exprime. Ce n’est pas de ma faute, c’est comme un virus ce truc.

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